• Paroles Indiennes (3)


    Nos moeurs sont différentes des vôtres. La vue de vos villes fait mal aux yeux de l'homme rouge. Mais peut être est ce parce que l'homme rouge est un sauvage et ne comprend pas.
    Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes des hommes blancs. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps ou le froissement d'ailes d'un insecte. Mais peut être est ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas.
    Le vacarme semble seulement insulter les oreilles.
    Quel intérêt y a t il à vivre si l'homme ne peut entendre le cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit ?
    Je suis un homme rouge et je ne comprends pas.
    L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant comme une flèche à la surface d'un étang, et l'odeur du vent lui même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.
    L'air est précieux à l'homme rouge car toutes les choses partagent le même souffle : la bête, l'arbre, l'homme, tous partagent le même souffle.


    Attribué au chef Seattle (1786-1866)





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